Desmessages pour les jours Ă  venir On Ă©crit sur les murs Ă  l‘encre de nos veines On dessine tout ce que l’on voudrait dire On Ă©crit sur les murs la force de nos rĂȘves Nos espoirs en forme
. Parole incarnĂ©e, au plus profond de nous-mĂȘmes, sur nos lĂšvres et dans notre cƓur
..une parole Ă  mettre en pratique
. et quand le religieux passe Ă  cĂŽtĂ© de la vie, aimons nos ennemis et laissons-nous aimer par vous connecter Ă  la rencontre autour de la Parole, ce dimanche 11 h, cliquez ici ID de rĂ©union 954 7053 6952Code secret 015288 EntrĂ©e en priĂšre L’auvergnat de Georges Brassens Accueil Bonjour Ă  toutes et Ă  tous,Oui nous voici dispersĂ©s pour l’étĂ©, plus d’école, plus d’examens pour nos jeunes, c’est la belle vie en Ă  tous les participants de la prĂ©paration Ă  ce partage, nous Ă©tions une petite dizaine. LĂ©clatement de la communautĂ© ne nous empĂȘche pas de nous retrouver en Zoom, pendant que certains sont en Rando-CĂ©lĂ© dans les jardins du chĂąteau de Versailles. Ils sont de tout cƓur avec nous puisque nous avons prĂ©parĂ© ensemble ce partage et que certains textes sont en commun. C’est cela faire temps estival, propice Ă  la rĂ©flexion, nous met avec les textes de ce dimanche en face d’un Évangile connu de tous et qui fait les beaux jours du catĂ©chisme Le bon samaritain ». Mais nous, comment le voyons-nous ?Quand quelques-uns sont rĂ©unis en mon nom, disait JĂ©sus, je suis au milieu d’eux. Au nom du PĂšre, du Fils et de l’Esprit Saint. Bernard R. 📖 Lecture du DeutĂ©ronome Dt 30, 10-14 MoĂŻse disait au peuple Écoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses commandements et ses dĂ©crets inscrits dans ce livre de la Loi, et reviens au Seigneur ton Dieu de tout ton cƓur et de toute ton Ăąme. Car cette loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces, ni hors de ton atteinte. Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises Qui montera aux cieux nous la chercher ? Qui nous la fera entendre, afin que nous la mettions en pratique ?’ Elle n’est pas au-delĂ  des mers, pour que tu dises Qui se rendra au-delĂ  des mers nous la chercher ? Qui nous la fera entendre, afin que nous la mettions en pratique ?’ Elle est tout prĂšs de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cƓur, afin que tu la mettes en pratique. » RĂ©sonance Nous avons Ă©tĂ© frappĂ©s lundi dernier par la hardiesse, par la jeunesse de ces versets de l’Ancien Testament. Ils ont Ă©tĂ© choisis dans le DeutĂ©ronome, cette seconde Loi faite des discours de MoĂŻse au terme de sa vie, aprĂšs qu’il a dĂ©truit les premiĂšres tables de pierre. Ces versets sont portĂ©s par un mouvement, un souffle qui bouscule on se demande si les dĂ©crets de la Loi » sont toujours dans les cieux » ? Seraient-ils descendus sur terre ? tout proches ? ils ne sont donc pas au-dessus de nos forces » ! Quel encouragement ! quelle libĂ©ration !Ainsi nous lisons aujourd’hui un texte trĂšs ancien devenu Parole » Comment lis-tu ?», demande JĂ©sus au docteur de la Loi . Et le mouvement ne s’arrĂȘte pas lĂ  Elle est tout prĂšs de toi cette Parole» oui, mais pas Ă  cĂŽtĂ© de toi, pas Ă  l’extĂ©rieur, elle est dans ta bouche », Dieu parlerait-il par notre bouche ? Enfin, elle est au plus secret de nous-mĂȘmes dans ton cƓur ». Incarnation .Cependant, tout ce mouvement d’intĂ©riorisation est accompagnĂ© d’un appel Ă  sortir de soi, Ă  ne pas garder pour soi l’hĂ©ritage de la Parole de vie. Mettre en pratique » l’expression est rĂ©pĂ©tĂ©e trois fois de suite, deux fois attribuĂ©e au peuple afin que nous la mettions en pratique », puis Ă  MoĂŻse afin que tu la mettes en pratique ».Et la parabole du Samaritain, dans l’Évangile de ce mĂȘme dimanche, en offre un bel exemple un accidentĂ© de la route, des passants indiffĂ©rents, un Ă©tranger compatissant. Sans souci des rĂšglements, des dĂ©crets, sans belles paroles, il s’est engagĂ© dans une action durable », comme on dit aujourd’hui. Pas besoin de monter aux cieux ou de traverser les mers. Fais de mĂȘme » nous dit JĂ©sus. Jean V. MĂ©ditation en musique John Coltrane Naima Fais de mĂȘme – Photo Jasmine Waheed Unsplash . 📖 Évangile de JĂ©sus-Christ selon Luc Lc 10, 25-37 En ce temps-lĂ , un docteur de la Loi se leva et mit JĂ©sus Ă  l’épreuve en disant MaĂźtre, que dois-je faire pour avoir en hĂ©ritage la vie Ă©ternelle ? » JĂ©sus lui demanda dans la Loi, qu’y a-t-il Ă©crit ? Et comment lis-tu ? » L’autre rĂ©pondit Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cƓur, de toute ton Ăąme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-mĂȘme. » JĂ©sus lui dit Tu as rĂ©pondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit Ă  JĂ©sus Et qui est mon prochain ? » JĂ©sus reprit la parole un homme descendait de JĂ©rusalem Ă  JĂ©richo, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, aprĂšs l’avoir dĂ©pouillĂ© et rouĂ© de coups, s’en allĂšrent, le laissant Ă  moitiĂ© mort. Par hasard, un prĂȘtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre cĂŽtĂ©. De mĂȘme, un lĂ©vite arriva Ă  cet endroit ; il le vit et passa de l’autre cĂŽtĂ©. Mais un Samaritain, qui Ă©tait en route, arriva prĂšs de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux piĂšces d’argent, et les donna Ă  l’aubergiste, en lui disant Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dĂ©pensĂ© en plus, je te le rendrai quand je repasserai. » Lequel des trois, Ă  ton avis, a Ă©tĂ© le prochain de l’homme tombĂ© aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi rĂ©pondit Celui qui a fait preuve de pitiĂ© envers lui. » JĂ©sus lui dit Va, et toi aussi, fais de mĂȘme. » RĂ©sonance En Ă©cho, avec la derniĂšre phrase du DeutĂ©ronome, voici qu’il est question de la parabole du Bon de la Parole de Dieu qui est dans notre bouche, dans notre cƓur, pour s’en du prochain, qui nourrit l’autre et le remet dans la cette histoire, plusieurs personnages, plusieurs sommes-nous ?Un peu des trois
peut ĂȘtre
L’étranger, celui qui vient de loin, un inconnu. Il a vu, sans doute inspirĂ© par l’Esprit, il s’est approchĂ©, a pris soin de l’autre. Il fait le nĂ©cessaire, il passe, sans faire de voyons-nous toujours, quand il traverse notre vie. L’entendons-nous, accueillons-nous son message?Le prochain est aussi celui qui est proche dans notre vie quotidienne, dans nos amitiĂ©s. Prenons-nous en soin ?Le prochain
 Nous-mĂȘmes. Quand tout va mal, dans le dĂ©sarroi, qui va venir Ă  notre secours ? Qui va nous sauver de lĂ  ? Nous sommes dĂ©munis, dans le vide de nous-mĂȘmes, au ras du sol. Situation de celui ou de celle qui a besoin et non qui cette situation apparaĂźt notre faiblesse, c’est lĂ  que Dieu va venir nous de Dieu, alors. ProximitĂ© aussi avec d’autres, comme nous, en demande. Une bonne expĂ©rience qui nous rend proches les uns des autres, que nous pourrons mieux les obscuritĂ©s traversĂ©es, s’aider Ă  dĂ©couvrir les miettes de lumiĂšre des autres reçu une photo qui reprĂ©sente 3 personnes deux hommes le grand-pĂšre et le fils debout, s’appuyant l’un contre l’autre, le plus jeune porte sur ses Ă©paules sa petite fille de deux ans. Qui soutient l’autre, qui apporte Ă  l’autre ? Nul ne le sait, et c’est une bonne dans la fraternitĂ©, la parole de Dieu est dans leur cƓur, c’est la vie. Jacqueline C. Temps de partage Mon prochain est celui dont je me fais proche. Quelle expĂ©rience en ai-je ? MĂ©ditation en musique Mozart Quartet Ă  cordes N°19 en do Majeur, K. 465 Dissonance » . Chant Écoute la voix du Seigneur Photo by Kristina Flour on Unsplash Paroles D. Rimaud – Musique J. BerthierÉcoute la voix du Seigneur,PrĂȘte l’oreille de ton cƓur,Qui que tu sois, ton Dieu t’appelle,Qui que tu sois, il est ton pĂšre,Toi qui aimes la vie, ĂŽ toi qui veux le bonheur,RĂ©ponds en fidĂšle ouvrier de sa trĂšs douce volontĂ©,RĂ©ponds en fidĂšle ouvrier de l’évangile et de sa paix. Écoute la voix du Seigneur, PrĂȘte l’oreille de ton cƓur, Tu entendras que Dieu fait grĂące, Tu entendras l’esprit d’audace, Toi qui aimes la vie, ĂŽ toi qui veux le bonheur, RĂ©ponds en fidĂšle ouvrier de sa trĂšs douce volontĂ©, RĂ©ponds en fidĂšle ouvrier de l’évangile et de sa paix. Écoute la voix du Seigneur,PrĂȘte l’oreille de ton cƓur,Tu entendras grandir l’Église,Tu entendras sa paix promise,Toi qui aimes la vie, ĂŽ toi qui veux le bonheur,RĂ©ponds en fidĂšle ouvrier de sa trĂšs douce volontĂ©,RĂ©ponds en fidĂšle ouvrier de l’évangile et de sa paix. . . Quelles intentions de priĂšre avez-vous le dĂ©sir de confier Ă  la communautĂ© ? ♫ Refrain Ubi caritas et amor Notre PĂšre Photo Shane Rounce Unsplash PriĂšre et bĂ©nĂ©diction finale Troisjours durant, les murs des Bouffes du Nord, qui n’ont pas la mĂ©moire courte, nous ont parlĂ©. « Les murs parlent, Ă©chos d’un travail » Ă©tait le titre de cette manifestation sans Longtemps, enseigner » n’a pas Ă©tĂ© synonyme de faire la classe ». Les Ă©lĂšves sont dĂ©sormais habituĂ©s Ă  passer leurs journĂ©es entre quatre murs, mais lesquels ? Devenu bĂątiment spĂ©cifique, l’édifice scolaire a revĂȘtu une fonction politique, sociale et pĂ©dagogique. Si la pierre semble dĂ©fier le temps, la massification scolaire, le renouvellement de la pĂ©dagogie, les TICE – ainsi que la dĂ©centralisation en France – font changer l’école et donc l’espace scolaire. Ce dossier du service Veille et Analyses n° 75 de mai 2012, proposĂ© par Marie Musset, s’intĂ©resse aux interrogations les plus rĂ©centes – et partagĂ©es par la plupart des pays- concernant l’architecture scolaire et sa mutation en espace d’apprentissage » associant une rĂ©flexion sur l’espace Ă  l’intĂ©gration pĂ©dagogique des ressources Ă©lectroniques et Ă  la prise en compte de la vision holistique de l’apprentissage. Il faut dans ce cadre souligner l’intĂ©rĂȘt de rechercher un langage commun entre usagers Ă©lĂšves, enseignants, personnel Ă©ducatif, parents architectes et maĂźtres d’ouvrage. En effet l’urbanisme ni l’architecture ne sont ĂȘtre au centre de la rĂ©flexion ce qui est premier pour les Ă©ducateurs et les dĂ©cideurs, c’est l’élĂšve et sa rĂ©ussite. Navigation des articles Vousserez alors mes tĂ©moins Ă  JĂ©rusalem, dans toute la JudĂ©e et la Samarie et jusqu’aux extrĂ©mitĂ©s de la terre » (Ac 1, 8). C’est le mandat missionnaire que le RessuscitĂ© laisse Ă  ses disciples, mandat adressĂ© Ă  tous les disciples, de tous les temps. Ce mandat a une dimension universelle, les disciples sont envoyĂ©s « Ă  toutes En 2018, 187 000 mineurs et jeunes majeurs Ă©taient pris en charge par les services de l’Aide sociale Ă  l’enfance. Leur placement est motivĂ© par la nĂ©cessitĂ© de les protĂ©ger de la violence familiale ou de pallier la dĂ©faillance ou l’absence des parents. Dans le cadre d’une recherche sur l’accĂšs Ă  l’autonomie de ces jeunes, nous avons menĂ© des entretiens auprĂšs d’une centaine d’entre eux dans la pĂ©riode qui suit leur sortie de placement. Lors de ces Ă©changes, environ un jeune sur trois a Ă©voquĂ© de façon spontanĂ©e des faits s’apparentant Ă  de la violence lors du placement. À partir d’un document de travail publiĂ© par l’Ined, nous proposons de dresser un Ă©tat des lieux de cette violence en tentant d’analyser les rapports sociaux conduisant Ă  ces situations. Les tĂ©moignages laissent apparaĂźtre deux grandes familles de violences les violences survenant dans les interactions personnelles que les jeunes ont au quotidien, et celles qui sont liĂ©es aux politiques publiques et au fonctionnement de l’institution. En famille d’accueil et en foyer Certaines violences se logent dans les interactions des jeunes enquĂȘtĂ©s avec les acteurs institutionnels ou leurs pairs, c’est-Ă -dire les autres jeunes placĂ©s. Elles sont les plus faciles Ă  repĂ©rer car elles mettent en jeu un acteur clairement identifiable un membre de la famille d’accueil, un autre jeune, un Ă©ducateur, etc. Elles s’expriment le plus fortement dans le huis clos des familles d’accueil, configurations qui rendent difficiles l’expression de la souffrance et la dĂ©nonciation de la situation. La violence est plus souvent psychologique dĂ©valorisation, dĂ©nigrement, manque d’affection
 que physique et peut s’exercer durant de longues annĂ©es. Parfois, les familles d’accueil font sentir aux jeunes qu’elles ne les prennent en charge que pour des raisons financiĂšres. Ceux qui sont issus de l’immigration doivent quant Ă  eux affronter des discriminations et des propos racistes. Les mauvais traitements peuvent aussi s’apparenter Ă  des pratiques d’exploitation, comme en tĂ©moigne Rosie On se lĂšve Ă  7 heures du matin. On commence Ă  faire le mĂ©nage, on fait, on Ă©tait comme des servantes quoi. [
] Elle Ă©tait lĂ  Ă  donner des ordres “Faites cela, faites ceci, faites ça !” Le matin on dĂ©jeunait pas, Ă  midi, on attendait le reste de ses enfants pour manger. Quand il pleuvait, elle nous mettait dehors. [
] Sur le canapĂ©, on n’a pas le droit de s’asseoir dessus, on passait toute la journĂ©e debout. Quel que soit le type de violence subie, la principale difficultĂ© aux yeux des jeunes rĂ©side dans l’impossibilitĂ© d’exprimer les problĂšmes. Émilie a eu une trĂšs mauvaise expĂ©rience dans une famille d’accueil. Selon elle, tout se passait mal dans la deuxiĂšme famille d’accueil » sans qu’elle n’ait jamais l’occasion d’exprimer les problĂšmes Je n’ai eu qu’une visite en l’espace de 5 ans, c’est pas normal [
] C’est comme si j’avais Ă©tĂ© abandonnĂ©e [
] Je n’avais pas de lieux pour parler de ce qui n’allait pas. Le foyer, lieu d’accueil privilĂ©giĂ© de l’adolescence, est quant Ă  lui davantage la scĂšne d’une agressivitĂ© au quotidien entre jeunes pris en charge. Le combat de Perrine Goulet pour les enfants placĂ©s Brut, 2019. Cette cohabitation avec la violence ordinaire peut ĂȘtre mal vĂ©cue mais, pour la plupart des enquĂȘtĂ©s, tant qu’ils ne se sentent pas directement visĂ©s, que l’équipe Ă©ducative rĂ©ussit Ă  contenir les dĂ©bordements et qu’ils sont parvenus Ă  faire leur place en ayant construit des relations suffisamment fortes avec un groupe de pairs, la vie en collectivitĂ© leur laisse plutĂŽt de bons souvenirs. Les scĂšnes de violences sont relativisĂ©es au regard de leur parcours antĂ©rieur, dĂ©jĂ  fortement empreint de violence, ou mises en balance avec les moments positifs. Relevons que parmi toutes ces souffrances, la parole autour des violences sexuelles commise lors d’un placement reste encore trĂšs difficile Ă  aborder et peine Ă  ĂȘtre entendue. Que les auteurs soient des professionnels, conjoints de professionnels ou jeunes pairs, les victimes se heurtent systĂ©matiquement Ă  un dĂ©faut de reconnaissance qui conduit Ă  un manque de soutien dans les dĂ©marches pour porter plainte. Du placement Ă  la majoritĂ© Un autre type de violences rĂ©sulte d’agents dits de seconde ligne » juges des enfants, inspecteurs de l’enfance et rĂ©fĂ©rents ASE et donc moins identifiables par les jeunes. Ces acteurs exercent dans le cadre contraignant des politiques publiques dont les orientations ont des consĂ©quences directes sur l’existence des jeunes. Plusieurs moments apparaissent particuliĂšrement propices Ă  la naissance d’une souffrance. Tout d’abord, l’entrĂ©e en placement lorsque l’enfant n’a pas Ă©tĂ© associĂ© aux dĂ©cisions qui le concernent. Certains jeunes tĂ©moignent du choc du premier placement et des rĂ©percussions sur la suite de leur prise en charge, comme Jessica Sur le coup c’est trĂšs difficile, hein. À 6 ans quand on vient vous chercher, que c’est pas prĂ©vu, on vous emmĂšne dans un endroit que vous connaissez pas, avec des gens que vous connaissez pas
 [
] Le seul souvenir que j’ai, c’est de dire Ă  ma mĂšre maman on m’amĂšne en prison ». La sortie de l’Aide sociale Ă  l’enfance constitue Ă©galement un moment particuliĂšrement sensible. Dans un contexte de restriction budgĂ©taire, les travailleurs sociaux sont incitĂ©s Ă  pousser les jeunes Ă  quitter rapidement l’ASE. À 18 ans, un enfant placĂ© se retrouve livrĂ© Ă  lui-mĂȘme » La Croix, 2018. Cette situation est Ă  l’origine d’une grande anxiĂ©tĂ© chez les jeunes qui savent qu’ils devront quitter la structure qui les hĂ©berge Ă  leur majoritĂ© ou Ă  21 ans dans le meilleur des cas et qui redoutent de se retrouver Ă  la rue. Ils vivent alors la perspective de la sortie de l’ASE comme une expulsion programmĂ©e ». En particulier, le passage Ă  la majoritĂ© marque une rupture dans la prise en charge puisque celle-ci cesse d’ĂȘtre un droit dans le cadre d’un Ă©ventuel contrat jeune majeur – ceux qui sont engagĂ©s dans une dĂ©marche d’insertion Ă©tudes, formation professionnelle, recherche d’emploi
 peuvent demander la prolongation de l’aide en adhĂ©rant Ă  un projet » visant Ă  les rendre autonomes au plus vite. Nadjela, qui Ă©tait en foyer de jeunes travailleurs avant sa sortie, tĂ©moigne de la violence du tournant qu’implique le passage Ă  la majoritĂ© Quand tu deviens majeur, couteau dans le dos. C’est tout. Quand t’es mineur, c’est joli, et quand tu deviens majeur tout est moche. Mineur c’est beau et majeur c’est la catastrophe. Il y a plus d’obligation. Ils te le disent hein ! “Dix-huit ans, t’as plus d’obligation, on n’est pas obligĂ© de te garder, on peut te mettre Ă  la rue. T’es considĂ©rĂ© comme majeur en France”. Ah, ils te le disent “T’es considĂ©rĂ© comme majeur, t’es dehors”. Cette pression Ă  la sortie peut aboutir Ă  des mises Ă  la porte aux consĂ©quences dĂ©sastreuses pour les jeunes qui ne disposent pas d’un entourage pour les accueillir. Manque d’espaces d’expression La violence institutionnelle forme donc un continuum allant de violences graves Ă  d’autres moins visibles, en apparence mineures, mais qui n’en sont pas moins Ă  l’origine de ruptures et de douleurs. Cette violence subie entre les murs de l’institution se cumule aux autres formes de violences vĂ©cues frĂ©quemment par les jeunes placĂ©s violences familiales, violences entre jeunes dans les quartiers et violences sociales » prĂ©caritĂ© Ă©conomique, discriminations, Ă©pisodes Ă  la rue
. Parfois, les violences sont le fait des acteurs institutionnels dits de premiĂšre ligne » familles d’accueil, Ă©ducateurs, parfois elles relĂšvent de tensions entre pairs et parfois encore elles sont la consĂ©quence d’une organisation liĂ©e aux dĂ©cisions d’acteurs de seconde ligne » dĂ©cideurs politiques, juges, acteurs administratifs
. Enfants placĂ©s les sacrifiĂ©s de la RĂ©publique 2019 – CAPA, 30 ans d’histoires. Ces trois niveaux sont enchevĂȘtrĂ©s et les violences entre individus sont indirectement le produit de dĂ©fauts organisationnels le manque de suivi ou de contrĂŽle des lieux de placement est par exemple en cause. Ainsi, une partie de la violence tient Ă  des politiques publiques trop peu ambitieuses et restrictives sur le plan budgĂ©taire. Tout en construisant une politique de prĂ©vention des violences institutionnelles plus efficace, il est essentiel de donner aux jeunes placĂ©s des possibilitĂ©s d’expression. La violence la plus difficile Ă  endurer est celle qui se heurte Ă  des portes fermĂ©es, sans partage ni reconnaissance par un tiers, ou sans aucune rĂ©ponse adĂ©quate Ă  celle-ci. Isabelle Lacroix, sociologue, Chercheuse associĂ©e INJEP; laboratoire Printemps-UniversitĂ© Versailles-Saint-Quentin/Paris-Saclay, universitĂ© de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines UVSQ – universitĂ© Paris-Saclay ; Isabelle Frechon, socio-dĂ©mographe, chargĂ©e de recherche CNRS, universitĂ© de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines UVSQ – universitĂ© Paris-Saclay ; Pascale Dietrich, chargĂ©e de recherche, Institut national d’études dĂ©mographiques Ined et Sarra Chaieb, chercheuse en sociologie, universitĂ© Sorbonne Paris Nord Cet article est republiĂ© Ă  partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
\n \navec eux les murs ont la parole

LESMURS ONT LA PAROLE 483869160 (FRETIN - 59273) : SIREN, SIRET, APE/NAF, RCS, TVA intracommunautaire, dirigeants, données financiÚres, statuts, actionnaires - Entreprise radiée

ƒuvre Ă©tudiĂ©e Établissements Compte rendu et mĂ©diation ƒuvre Ă©tudiĂ©e Reconstitution de la Tutela, Vieux-la-Romaine Calvados © Arnaud Poirier - Arpanum Tutela Inconnu Statue en Calcaire de Caen Vieux, Maison au Grand PĂ©ristyle, pĂ©riode gallo-romaine. DivinitĂ© protectrice de la ville antique d'Aregenua, la Tutela adopte les traits d'une femme du Ier siĂšcle aprĂšs Sa coiffure est composĂ©e de deux bandeaux de mĂšches ondĂ©es partant du sommet du front et se rejoignant derriĂšre le crĂąne pour former un chignon. C'est une coiffure trĂšs prisĂ©e des Romaines de haut rang de l'Ă©poque augustĂ©enne 27 av. Ă  14 ap. Sa couronne est munie de quatre tours Établissements CollĂšge Jacques PrĂ©vert ROUTE DE LIEURY 49 14170 Saint-Pierre-sur-Dives 02 31 20 84 70
En 2016, les membres de l’amicale bouliste nous ont contactĂ©s pour nous proposer d’embellir les murs de leur terrain de pĂ©tanque », explique Lise Deparis, animatrice responsable du local Yannick Noah DurĂ©e 0333 Auteur Grand Corps MaladeCompositeur Jean-Louis Aubert Paroles Y a un mur devant nous Qui empĂȘche de passer Y a plein d'envie derriĂšre Mais comment avancer Les sourires les soleils Sont tout prĂ©s on sait bien Mais ya un mur devant Qui nous empĂȘche de voir plus loin Ce mur est fabriquĂ© de façon colĂ©rique Et de refrains plombants De discours mĂ©diatiques Un mur de pessimisme Et de morositĂ© Moi c'est ce qu'il y a derriĂšre Que j'ai envie de visiter On va franchir les murs On est bien plus grand qu'eux On va gagner c'est sur Je veux tu veux on peut On abattra ces murs Qui nous gĂąchent et nous freinent On va y aller j't'assure La vie en vaut la peine Gardons la dĂ©cence pour ceux Qui ont vraiment froid Les rĂąleurs les plus durs Sont pas ceux que l'on croit Le mur de l'alarmisme Nous fait nous sentir seuls On n'a qu'une vie elle est courte Pas le temps de faire la gueule On va franchir les murs On est bien plus grand qu'eux On va gagner c'est sur Je veux tu veux on peut On abattra ces murs Qui nous gĂąchent et nous freinent On va y aller j't'assure La vie en vaut la peine Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut On a les cartes en main Alors qu'est-ce que l'on craint Si on s'y met ensemble On retrouvera l'entrain On doit pas accepter Qu'un simple mur nous arrĂȘte Abattons ces barriĂšres Elles sont seulement dans nos tĂȘtes On va franchir les murs On est bien plus grand qu'eux On va gagner c'est sur Je veux tu veux on peut On abattra ces murs Qui nous gĂąchent et nous freinent On va y aller j't'assure La vie en vaut la peine Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut Je veux tu veux on peut On peut on peut on peut
Donnerla parole aux Ɠuvres via les Ă©lĂšves et les artistes, donner la parole aux Ă©lĂšves et aux artistes via les Ɠuvres. Projet en 3 parties organisĂ© dans le cadre d’un EPI avec le CollĂšge
De retour de Dijon, oĂč je m’étais rendu pour raisons professionnelles, en traversant l’un de ces villages dans lesquels deux maisons sur trois restent volets fermĂ©s et portent au cou une pancarte A VENDRE », une inscription tracĂ©e Ă  la bombe Ă  peinture sur l’un de ces murs sans vie a Ă©veillĂ© mon attention. Elle avait le charme grinçant des expressions Ă  double sens La campagne nous gagne! » A vrai dire la campagne, au vu de l’état des maisons et des lieux traversĂ©s semblait plutĂŽt dans un tel d’état d’abandon, qu’on se demandait si c’était l’expression enjouĂ©e d’un sentiment partagĂ© de retour enthousiaste Ă  la terre ou l’expression immĂ©diate d’une crise touchant les pĂ©riphĂ©ries des grandes villes et les espaces ruraux trop Ă©loignĂ©s de ces derniĂšres. Ou mĂȘme peut-ĂȘtre s’il s’agissait de jeter un regard ironique sur la campagne Ă©lectorale de 2012. Les murs ont la parole, mĂȘme quand il n’y a plus personne pour lire les textes qu’ils portent. J’ai immĂ©diatement pensĂ© Ă  ces quelques expressions murales que j’avais vues la semaine antĂ©rieure Ă  Barcelone, dans l’enceinte de l’UniversitĂ© Autonome, dont celle-ci Incongru dans une UniversitĂ©, peut-ĂȘtre mais elle Ă©tait bien lĂ , sur l’un des murs de l’agora Ă  partir duquel se distribuent les espaces studieux de cette prestigieuse universitĂ©. Jamais dans notre histoire nous n’avons eu autant de textes inscrits sur nos murs et nos façades. Jamais non plus autant d’histoires, de modes d’emplois, de messages brouillĂ©s ou brouillons
 Par exemple, qui aurait cru que les descendants du maĂźtre du dessin et philosophe, Salvador DalĂ­, pourraient aujourd’hui se cacher derriĂšre une mystĂ©rieuse raison sociale dans une rue du Madrid populaire? Ou que citer Joan Manuel Serrat et l’une de ses plus belles chansons Ă©tait devenu la seule manifestation de revendication du droit Ă  la paresse et du dĂ©fi contre l’ennui qui nous guette? Per QuĂš La Gent S’Avorreix Tant? Si Ă©s veritat que l’home pot morir, perĂČ mai la idea, que el sol surt per tothom i un DĂ©u ens vetlla i que la dona i l’or ho poden tot. Si Ă©s veritat que el futur penja d’un fil prim, que la fe mou muntanyes i tenim la vida pel davant. Si Ă©s veritat que val la pena fer-ho bĂ© i que el treball dignifica, per quĂš la gent s’avorreix tant? Peut-ĂȘtre pour recharger nos batteries en optimisme et ne pas sombrer. Navigation des articles . 387 398 198 275 414 416 371 36

avec eux les murs ont la parole